Chemin de halage

Pendant près de quatre siècles, la Dordogne fut un axe de communication important entre le Massif Central et les
ports situés en aval comme Souillac, Bergerac, Libourne et Bordeaux.
La rivière était facteur de prospérité et d’échanges et transportait : vins, sel, bois, fromages, canons et tous les produits de l’artisanat local que ce soit à la descente ou à la remontée. Le trafic de Gabares est très dense sur la Dordogne. On dénombre, grâce aux relevés des bureaux de navigation, 438 bateaux en 1858 et 571 en 1860. Le port de Bergerac voit passer 180 000 tonnes de marchandises en 1853 et 216000 tonnes l’année suivante.
La seule batellerie assure près de 60% du trafic de marchandises entre Bergerac et Libourne à cette époque.
Mais en 1812 un arrêté préfectoral institut le halage avec des bœufs seulement où pouvaient passer les bêtes,
les chemins de halage de Lalinde à Souillac avaient un relief très accidenté, des rives escarpées, les haleurs
aidés de matelots tiraient alors le bateau. Par exemple le célèbre Saut de la Gratusse près de Lalinde nécessitait
80 à 100 tireurs pour  » hisser » le bateau !
C’est l’arrivée du chemin de fer dans les années 1857 qui mit fin petit à petit à ce type de transport.
Depuis les gabares ne transportent plus que des passagers afin de leur faire admirer les rives de notre Rivière
Espérance et leur montrer le travail qui était fait par ces hommes.

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