Dédiée à Saint-Julien, l’église de Saint-Julien-de-Lampon a été bâtie au XIIe siècle, puis elle est l’objet de plusieurs réaménagements.
L’église Saint-Julien dépend au Moyen Âge de l’abbaye du Vigan. Elle possède des fondations romanes, aujourd’hui peu visibles. Elle est composée d’une nef de trois travées, de bas-côtés voûtés d’ogives, ainsi que d’une abside pentagonale. Les chapelles latérales datent de diverses époques.
De lourdes transformations ont été effectuées aux XIVe et XVe siècles, puisque l’église est reconstruite en quasi-totalité selon un plan cruciforme. Elle est alors dotée d’un clocher–porche du XVe siècle, qui prend appui sur des contreforts. Couronné de mâchicoulis, ce clocher-porche fait office de donjon. Cette haute tour est consolidée par des contreforts et percée de larges baies dans sa partie supérieure. Au rez-de-chaussée, on peut observer une voûte d’ogives. Enfin, le portail est orné d’un arc brisé mouluré.
À cette époque, l’église est aussi agrémentée d’une fresque sur la voûte du chœur. Cette fresque représente le Christ en majesté, situé au centre, bénissant et entouré. Autour de lui, figurent plusieurs personnages bibliques : les prophètes Jérémie, Daniel, Moïse, Isaïe et les apôtres-évangélistes Jean et Matthieu. Ils portent tous des phylactères ornés de lettres gothiques sur lesquels se trouvent des inscriptions en latin partiellement effacées.
Le mobilier est composé d’une croix de procession en bois sculpté, polychrome et doré à la feuille du XVIIIe siècle.
L’église de Saint-Julien-de-Lampon est une œuvre composite qui a utilisé pour son toit des matériaux typiquement régionaux : la lauze et l’ardoise.
Dans l’église Saint-Julien, de Saint-Julien-de-Lampon, un pilier de la travée extérieure de la nef porte une plaque commémorative, hommage rendu aux soldats tombés au champ d’honneur entre 1914 et 1918.
Cette plaque de marbre est rehaussée d’un tympan sculpté d’un soldat blessé agonisant. Elle honore la « glorieuse mémoire » de 32 hommes morts au combat durant la Première Guerre mondiale.
Contrairement au monument aux morts érigé sur la place du village de Saint-Julien-de-Lampon, cette plaque ne mentionne pas les disparus de 1939-1945 ni les soldats tombés en Afrique du Nord.