Elle se situe sur la route de Mareuil en face de la route du Mondou. C’était le départ de l’ancien bac pour traverser la Dordogne. Il ne reste plus de trace aujourd’hui.
Pendant des siècles, la rareté des ponts a été palliée par la multiplication des bacs à péage. En effet le long de la rivière Dordogne hormis le pont de Bergerac dont on retrouve traces dès 1209 dans une charte de l’Abbaye de Cadouin jusqu’à la moitié du XIXème siècle, les bacs ont donc été utiles et utilisés.
Pour aller d’une rive à l’autre, si la profondeur était assez faible pour que l’on puisse traverser sans nager on aménageait un gué que l’on pouvait passer à pied mais aussi parfois à cheval ou en voiture. Si la profondeur était trop importante il fallait utiliser un bac.
Mais il y avait le droit de bac ou servitude de bac, droit féodal à l’origine il appartenait exclusivement au Seigneur lequel établissait un passage d’eau et déterminait la redevance à percevoir à son profit : c’était le droit de travers ou droit de pontonnage. Le Seigneur affermait le bac à un fermier qui lui devait redevance et en avait la charge. Le passeur conduisait le bac ; quand le passager voulait traverser il hélait le passeur lequel avait obligation de s’exécuter.
Il fallait s’acquitter suivant sa condition et ses marchandises du droit de passage, nous en avons retrouvé quelques exemples attachés au droit de passage du bac de Beynac (Dordogne).
La Révolution de 1789 mettra fin à tous les privilèges qui seront remplacés par le droit commun et de nouveaux droits de passage liés à la traversée en bac verront le jour. Ce système devait perdurer jusqu’au XIXème siècle où la rivière se couvrit de nombreux ponts – qui eux aussi étaient à péage -, la loi du 30 juillet 1880 permit à l’État de racheter les concessions des ponts à péage, le passage devint libre.